Il se balance, lentement, entre deux silences.
Le vide au-dessous, le rêve au-dessus.
Son visage, trop blanc pour être humain,
trop humain pour disparaître.
C’est Pierrot, figure tendre d’un monde sans gravité.
Mélancolique, lui aussi a cessé de vouloir briller.
Il reste là, dans cette antichambre, en observation.
Où l’on ne joue plus… mais où l’on sent tout.
Je l’ai rejoint un soir, par fatigue ou par hasard.
Et j’ai compris que la chute n’est pas toujours ce qu’il faut éviter.
Parfois, ce qu’il faut pour avancer.
Basculer sans tomber.

Ici, le tout devient une plume,
et l’ombre, une balançoire.
